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Evaluer le poids idéal de son chien

L’obésité est la pathologie nutritionnelle la plus fréquente chez le chien. Certaines races sont prédisposées à la prise de poids, notamment le Labrador, le Dalmatien, le Bulldog Anglais ou encore le Carlin. Surveiller le poids de son chien permet d’éviter le surpoids qui est souvent à l’origine de diverses maladies comme l’arthrite, le diabète, des problèmes cardiaques et respiratoires. En effet, 52 % des chiens atteints d’arthrose sont obèses. Le surpoids peut réduire l’espérance de vie du chien en pénalisant son bien-être et en augmentant le risque en cas d’opération chirurgicale. Ainsi, il est préférable d’éviter la prise de poids dès le plus jeune âge plutôt que de faire maigrir un chien obèse.

Illustration : "Evaluer le poids idéal de son chien "

Évaluer le poids idéal de son chien

Le poids idéal du chien dépend de plusieurs observations et critères, tels que la race, l’âge ou encore le statut de stérilisation. En parallèle, il est nécessaire de peser régulièrement votre chien afin de vérifier la stabilité de son poids.

Plusieurs organisations mettent à disposition les outils nécessaires afin d’établir l’état corporel et le poids idéal de votre chien selon sa race. On peut nommer la World Small Animal Veterinary Association (WSAVA), l’Association Américaine Hospitalière d’Animaux (AAHA), l’Association pour la Prévention de l’Obésité chez les Animaux de Compagnie (APOP). Une note d’état corporelle peut être attribuée après un examen physique et visuel du chien.

Les résultats s’étalent de 1 à 9, avec 1 pour un chien maigre et 9 pour un chien obèse. Entre 4 et 5, le résultat est idéal, il indique une masse corporelle optimale. Les étapes pour noter votre animal sont les suivantes :

  • Palpez ses côtes : en plaçant vos mains de part et d’autre de la cage thoracique de votre chien, vous devez pouvoir sentir ses côtes sans les voir.
  • Observez votre chien de profil : la ligne qui suit le poitrail doit remonter légèrement en arrière de la cage thoracique.
  • Observez votre chien du dessus : la taille de votre chien doit être légèrement marquée en arrière des côtes (forme de sablier).

L’APOP partage aussi un tableau des intervalles du poids idéal de chaque race canine. Pour autant, notez que ces valeurs ne sont que suggestives. Certains animaux peuvent peser plus ou moins que le poids conseillé, mais avoir une bonne condition corporelle.

En effet, les intervalles ne prennent pas en compte la constitution, la morphologie ou la taille de votre chien de façon individuelle. Selon ces recommandations, le Labrador devrait par exemple peser entre 29 et 36 kg, le Carlin entre 6 et 8 kg, et le Dalmatien entre 22,5 et 25 kg.

Réagir si son chien est trop gros

Si la silhouette de votre chien est rectangulaire ou arrondie, et que vous ne sentez pas ses côtes ou difficilement, votre chien est en surpoids. On dit qu’un chien est obèse s’il pèse au moins 20 % de plus que son poids idéal. Entre 10 % et 20 % d’excès, on parle plutôt de surpoids. La raison peut être un manque d’activité, une ration en quantité inadaptée ou encore une maladie comme l’hypothyroïdie. Dans ce dernier cas, une consultation vétérinaire est indispensable.

Les signes du surpoids sont : une respiration difficile, un manque d’endurance, une léthargie, un trop gros appétit, une difficulté à se lever et à monter les escaliers. Si c’est le cas de votre chien, réduisez modérément son apport alimentaire avec l’accord de votre vétérinaire. La quantité distribuée doit être adaptée, ni trop importante ni insuffisante, car cela serait tout aussi néfaste pour sa santé.

Chaque semaine, pesez votre chien pour vérifier qu’il perd du poids et atteint l’objectif fixé par votre vétérinaire. La perte de poids de votre compagnon doit s’effectuer sur plusieurs mois pour ne pas mettre sa santé en danger.

Le rôle de l’hygiène de vie

L’idéal est de nourrir votre chien avec un aliment complet en termes de nutriments, restreint en énergie et donc en matières grasses, mais riche en fibres pour qu’il occupe un volume important dans l’estomac et apporte donc un sentiment de satiété.

Les friandises et autres denrées données en dehors des repas sont bien sûr à proscrire. Si vous avez vraiment besoin de récompenser votre chien en nourriture, piochez plutôt quelques croquettes de sa ration. Si votre chien est castré ou votre chienne stérilisée, n’oubliez pas d’adapter sa ration, car ses besoins énergétiques en sont diminués.

Veillez également à ce que votre chien se dépense quotidiennement. L‘exercice physique est évidemment à adapter aux capacités de votre compagnon et permet de conserver sa masse musculaire. Faites attention à ses articulations en évitant de le faire courir s’il est obèse, et ne l’essoufflez pas. Vous pouvez simplement rallonger vos balades au fur et à mesure en fonction de sa santé.

Une fois son poids idéal retrouvé, votre vétérinaire pourra mettre en place une ration standard. Le contrôle régulier du poids du chien sera toutefois nécessaire pour éviter une rechute.

Réagir si son chien est trop maigre

Un poids trop bas demande également une prise en charge. Si ses côtes sont bien visibles et que sa taille est très creusée, voire que les os des épaules et du bassin ressortent, votre chien est en sous-poids.

Ce problème est fréquemment retrouvé chez les animaux négligés, à l’alimentation inadaptée, les femelles gestantes ou en lactation. Toutefois, une maladie grave comme un cancer ou un parasitisme sont aussi à incriminer. N’hésitez pas à consulter votre vétérinaire pour suivre ses conseils de réalimentation et mettre en place un traitement si nécessaire.

Le poids idéal d’un chien est ainsi spécifique à ce dernier, car il est globalement individu-dépendant. Avec l’aide de votre vétérinaire et les caractéristiques de votre animal, une estimation est possible. Afin de garantir son bien-être, sa santé, et donc sa qualité de vie, veillez à aider votre chien à conserver son poids idéal. Exercice physique quotidien, nourriture équilibrée et adaptée, mais aussi suivi vétérinaire régulier permettront de parvenir à stabiliser le poids de votre compagnon.

Bibliographie

  • Avec mon vétérinaire, je protège mon chien (1 janvier 2012), de Edisanté International (Auteur), Professeur Henri Brugère (Préface), Jean-Paul Mialot (Préface), Professeur Charles Pilet (Introduction), Docteur Valérie Duphot (Narrateur).
  • Besson, C., Verwaerde, P., Bret-Bennis, L., & Priymenko, N. (2005). L'évaluation clinique de l'état nutritionnel chez les carnivores domestiques. Revue de médecine vétérinaire, 156(5), 269-274.
  • Site de l’APOP (l’Association pour la Prévention de l’Obésité chez les Animaux de Compagnie) https://petobesityprevention.org/