Hovawart

Histoire

Originaire d’Allemagne, le Hovawart semble être une race assez ancienne. En effet, des écrits datant du Moyen Âge y font allusion. Il était utilisé pour garder les fermes, ce qui lui a valu son nom, « hova » signifiant « ferme » en allemand et « wart » gardien.

À la fin de la période médiévale, sa popularité décline au profit de nouvelles races. La race est presque éteinte au début du 20^e siècle, mais quelques passionnés réussissent à la sauver grâce à de nombreux croisements entre les Hovawarts restants, et entre autres, des Bergers Allemands, des Terre-Neuve, des Leonbergers et des Kuvasz (Chiens de Berger Hongrois). L’engouement pour ce chien grandit et, en 1937, la race est officiellement reconnue par le German Kennel Club.

Mais lors de la Seconde Guerre mondiale, comme un grand nombre d’autres races de chiens, il manque de disparaître à nouveau. En effet, de nombreux Hovawarts furent réquisitionnés et mis au travail comme chiens de guerre par l’armée allemande. À la fin de la guerre, il ne restait que quelques représentants de la race. En 1947, le club Rassezuchtverein für Hovawart-Hunde Coburg — qui existe encore à ce jour — est créé pour protéger et développer à nouveau la race.

Enfin, en 1955, la race Hovawart est reconnue par la Fédération Cynologique Internationale (FCI), mais encore aujourd’hui, c’est un chien très peu répandu hors de son pays d’origine.

De nos jours, son flair extrêmement développé en fait un chien de travail très efficace pour repérer des drogues et autres substances, ou des victimes d’éboulements, par exemple.

Physique

Le Hovawart pèse entre 25 et 40 kg. Les mâles mesurent 61 à 70 cm, et les femelles de 55 à 65 cm.

C’est un chien bien proportionné, à la poitrine large et puissante, au dos droit et musclé. Ce dernier est prolongé par une queue au poil touffu, dépassant la pointe du jarret sans toucher le sol. Pendante quand le chien est au repos, elle est portée haut et relevée sur le dos lorsqu’il est en action. Son corps est inscriptible dans un rectangle.

La tête du Hovawart présente un front large et bombé, ainsi qu’un stop bien marqué. La truffe est noire en principe, mais la couleur neige est acceptée, si la robe est blonde. Les yeux, ovales, sont de couleur marron plus ou moins foncé et les oreilles sont triangulaires, aux extrémités arrondies, attachées haut et tombent le long des joues du chien, au moins jusqu’à la commissure des lèvres.

3 couleurs sont admises pour la robe du Hovawart : noir, noir marqué de feu et blond. Quelle que soit la couleur de la robe, les muqueuses et les coussinets sont noirs. En termes de texture, le poil est long, épais, serré, bien couché et légèrement ondulé. Il est plus long sur le poitrail et le ventre, à la face postérieure des membres et au niveau de la queue.

Caractère

Le Hovawart est un chien équilibré et gentil de nature. Il est très attaché à son maître, ainsi que protecteur. Il fait preuve d’une grande douceur, notamment envers les enfants. C’est donc un compagnon idéal pour toute la famille. Malgré son caractère bien trempé, il se montre docile lorsqu’il est correctement éduqué.

Intrépide, c’est un très bon gardien qui ne sera pas pour autant agressif et n’aboiera qu’en cas de nécessité. Il s’entend en général bien avec les autres animaux et ses congénères.

Enfin le Hovawart est un chien très actif, joueur et doté d’une bonne endurance. Il n’est pas pour autant hyperactif et se comporte très bien en intérieur.

Santé

L’espérance de vie moyenne du Hovawart se situe entre 12 et 14 ans. En reproduction, une femelle a entre 3 et 8 chiots par portée.

Comme tous les chiens de son gabarit, le Hovawart est sujet à la dysplasie de la hanche, une malformation consistant en une asymétrie de la tête du fémur et menant vers une arthrose douloureuse et handicapante.

De plus, il peut également être atteint de myélopathie dégénérative canine, mais cela reste rare. Il s’agit d’une maladie génétique et incurable menant à une paralysie totale du chien. Elle se manifeste généralement chez les chiens âgés de 8 à 14 ans par une faiblesse et un manque de coordination au niveau du train arrière, puis par une pose anormale de la patte au sol (les coussinets ne sont pas contre le sol, la patte est comme « retournée »). Il n’existe pas de traitement particulier pour cette maladie, il est recommandé de garder son animal en bonne condition physique, d’éviter le surpoids et de le faire marcher sur des surfaces limitant les impacts (tapis, gazon…).

Le diagnostic se fait par radiographie et IRM. Des tests ADN peuvent être réalisés sur des chiens pour déterminer si leur descendance sera à risque ou non.

- Si les parents sont de type (N/N) (2 allèles non mutés), ils ne développeront pas la maladie et ne la transmettront pas à leurs petits.

- Si un parent est de type (M/N) (un allèle muté et un non muté), il ne développera pas la maladie, mais aura une chance sur deux de transmettre l’allèle muté (M) à sa descendance.

- Enfin, si un parent est de type (M/M) (2 allèles mutés), il peut développer la maladie et transmettra l’allèle muté (M) à sa descendance. L’accouplement de 2 individus (M/M) est donc déconseillé.

Cependant, même si un chien est de type (M/M), il n’est pas systématique qu’il développe la maladie. Il est dit « porteur sain ».

Mis à part les problèmes de santé cités plus haut, au quotidien, le Hovawart est doté d’une santé robuste. Il résiste aux intempéries et au froid grâce à son poil épais et protecteur.

Enfin, bien qu’il n’ait pas de particularité alimentaire, il faut veiller à ce que ses besoins nutritionnels soient respectés. Il doit notamment recevoir les bonnes quantités de lipides, de protéines et de glucides. Pour cela, une alimentation industrielle de haute qualité (croquettes, par exemple) est largement suffisante.

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Entretien

À l’achat, il faut compter entre 1 000 et 1 400 euros pour un chien de cette race, le prix variant en fonction du sexe, de l’âge, de la conformité aux standards et du pedigree des parents. Il faut ensuite prévoir un budget annuel pour les soins vétérinaires de base (identification, vaccins, stérilisation selon les souhaits du propriétaire, etc.), mais aussi pour les éventuels problèmes de santé (les tarifs vétérinaires étant calculés en fonction du poids de l’animal).

Malgré son poil long, le Hovawart ne nécessite pas beaucoup d’entretien. Un brossage hebdomadaire et un bain une à deux fois par an suffisent. Le brossage peut être plus fréquent lors des périodes de mue (printemps et automne). Enfin, il est important de lui nettoyer les oreilles de temps en temps lorsqu’il rentre de balade, surtout s’il est allé dans les bois, afin de limiter le risque d’otite.

Il est très important pour le Hovawart de faire de l’exercice. L’idéal pour lui est de vivre à la campagne ou dans une maison avec un grand jardin. Cependant, il s’adapte bien à la vie urbaine en appartement, à condition d’être sorti plusieurs fois par jour et de se dépenser suffisamment.

Éducation

Intelligent, possédant de très bonnes capacités d’apprentissage et cherchant à faire plaisir à son maître, le Hovawart est plutôt facile à éduquer.

Néanmoins, sans faire preuve de violence, il faut être ferme, car il a tendance à être obstiné. Les méthodes de renforcement positif sont conseillées pour éduquer ce chien au mieux. En outre, il convient de le socialiser le plus tôt possible afin de le rendre ouvert à ses congénères, aux autres animaux et aux inconnus.

Spécificités de la race

Le Hovawart est un chien au nez remarquable. Il est donc utilisé par la police et les douanes, ou comme chien d’accompagnement, de garde, de protection, de sauvetage et de pistage.

Le mot du vétérinaire

Le Hovawart est un excellent chien de compagnie, de garde ou de travail qui satisfera tous les propriétaires ou presque. S’adaptant à la plupart des modes de vie, il faudra juste s’assurer qu’il ait assez d’exercice chaque jour et lui donner de l’attention.

Les élevages de Hovawart ne sont pas très nombreux et sont principalement situés en Allemagne. Là-bas, les éleveurs ont fait preuve d’une sélection et d’une surveillance très poussées pour réduire les risques de dysplasie de la hanche et de myélopathie dégénérative. Il faut espérer que les autres pays fassent de même, et il semble important de se renseigner correctement sur l’élevage d’origine de son chien.

De plus, bien que la plupart du temps héréditaire, la dysplasie de la hanche peut être due ou aggravée par les conditions de vie. Il faut donc éviter un exercice physique trop intense en période de croissance et les sols glissants pouvant occasionner des chutes.