Basset Fauve de Bretagne

Histoire

Le Basset Fauve de Bretagne est une race ancienne originaire de Bretagne, dont la présence est déjà attestée au 16^e siècle. C’est un descendant du Griffon Fauve de Bretagne, qui composait les grandes meutes royales chassant le loup. Après la Seconde Guerre mondiale, cette race était prête à s’éteindre, mais Marcel Paumbrun, un éleveur passionné, réussit à la maintenir en y ajoutant des apports du Basset Vendéen ainsi que du Teckel à poil dur.

Très populaire en Bretagne au 19^e siècle, le Basset Fauve de Bretagne se développe un peu partout en France dans les années 1970. Ses aptitudes exceptionnelles à la chasse lui ont d’ailleurs fait gagner de nombreuses coupes de France sur lapins. En 1963, la Fédération Cynologique Internationale (FCI) reconnaît officiellement la race.

Physique

Le Basset Fauve de Bretagne mesure de 32 à 38 cm en moyenne et pèse entre 14 et 15 kg.

Comme son nom l’indique, c’est un chien de type basset, c'est-à-dire qu’il possède un corps allongé et qu’il est court sur pattes. Son cou est musclé, sa poitrine haute, lui donnant ainsi un air rustique et fier. Son poil est court, très dur, voire sec, de couleur fauve allant du froment doré au rouge brique. On retrouve parfois sur certains individus la présence d’une petite étoile blanche au niveau du poitrail ou bien quelques poils noirs dispersés sur le dos et les oreilles.

Son dos est court et large, son rein bien musclé, sa poitrine haute ainsi que large. Sa tête est de forme assez longue, avec une protubérance occipitale marquée. Son stop est bien visible et il possède des poils un peu plus longs sur le museau.

Ses oreilles sont tombantes, de forme pointue aux extrémités et possèdent un poil plus ras et plus fin que sur le reste du corps. Ses yeux de couleur marron foncé ne sont ni trop enfoncés dans les orbites ni proéminents. Le Basset Fauve de Bretagne affiche un regard plein de vivacité. Pour finir, sa queue est portée légèrement recourbée à l’image d’une faucille, de longueur moyenne et épaisse à son attache.

Caractère

Le Basset Fauve de Bretagne est un chien au tempérament équilibré : s’il est pugnace et actif à la chasse, il montre un caractère très doux et joueur à la maison. Il possède une certaine facilité d’adaptation qui lui permet de vivre à la ville comme à la campagne.

Jovial et attachant, c’est un compagnon parfait pour toute la famille, y compris les enfants avec qui il aime s’amuser et ne se montre jamais agressif. De plus, il est très sociable envers les autres chiens et les étrangers. Cependant, ayant un naturel de chasseur, il est déconseillé de lui présenter des chats ou des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) s’il n’a pas été correctement socialisé.

Santé

Cette race jouit d’une santé solide et résiste très bien aux conditions climatiques difficiles. Mis à part sa prédisposition aux hernies discales, il n’y a aucune pathologie héréditaire notoire. Son espérance de vie moyenne ? Entre 12 et 14 ans.

L’alimentation du Basset Fauve de Bretagne est assez simple : une nourriture industrielle de haute qualité, de type croquettes, lui convient parfaitement. Il nécessite simplement un régime alimentaire adapté à ses dépenses journalières, à son âge et à sa taille.

À la reproduction, le Basset Fauve de Bretagne donne des portées de 3 à 8 chiots.

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Entretien

À l’achat, le Basset Fauve de Bretagne coûte entre 400 et 700 euros. Son entretien demande environ 1 100 euros par an.

En effet, un chien demande un certain investissement tout au long de l’année (vaccins, alimentation, toilettage…). En ce qui concerne l’entretien de son pelage, celui-ci ne réclame pas beaucoup d’effort : un brossage régulier 1 à 2 fois par semaine suffit. En revanche, au regard de son attrait particulier pour les balades dans la nature, ce chien peut être amené à se salir. Dans ce cas, un bain est recommandé.

Le Basset Fauve de Bretagne ayant des oreilles semi-tombantes, il faut les contrôler, voire les nettoyer, une fois par semaine afin d’éviter le développement d’otites. En outre, il est conseillé de vérifier l’absence d’épillets entre les doigts du chien après chaque balade en plein air.

Il ne faut pas oublier que le Basset Fauve de Bretagne est avant tout un chien de chasse qui a donc besoin de se dépenser énormément. Ainsi, il adore les promenades dans la nature. Par conséquent, un maître sportif serait un réel bonheur pour lui. Même s’il sera plus heureux dans les grands espaces, ce chien saura tout à fait s’adapter à la vie en appartement, à condition de lui proposer au moins 3 sorties quotidiennes ainsi que des séances de jeux.

Éducation

Le Basset Fauve de Bretagne s’éduque facilement, grâce à son caractère docile et intelligent. Il convient aux personnes n’ayant jamais eu de chien auparavant. Pour l’éduquer, il convient d’allier fermeté et douceur. De plus, sa socialisation doit être travaillée le plus tôt possible.

Le Basset Fauve de Bretagne fera un excellent chien de chasse au lapin, mais pourra également faire carrière comme chien de recherche au sang (recherche de gibier blessé).

Spécificités de la race

Le Basset Fauve de Bretagne est un chien rustique et robuste qui ne présente pas de maladie génétique particulière. Par son pelage épais, il possède une très grande résistance au froid et supporte bien la chaleur.

Cependant, comme tous les chiens de type basset, le Basset Fauve de Bretagne possède un dos allongé qui le prédispose aux hernies discales.

Le mot du vétérinaire

Comme expliqué précédemment, le Basset Fauve de Bretagne est prédisposé aux hernies discales. Il s’agit d’une protrusion du noyau pulpeux constituant le disque intervertébral, dans le canal rachidien. Cela crée donc une compression de la moelle épinière pouvant engendrer des troubles moteurs, sensitifs et sphinctériens.

Les signes pouvant alerter le propriétaire de cette affection sont :

• une douleur intense et un refus de se déplacer ;
• une démarche anormale ;
• un animal qui traîne la patte arrière ;
• une paralysie partielle ou complète de l’arrière-train ;
• une incontinence ou une rétention fécale ou urinaire ;

À la suite de cela, il est possible de réaliser des examens complémentaires pour confirmer le diagnostic et localiser la lésion : radiographie, scanner, IRM. Un traitement chirurgical permettra de soulager, voire de guérir l’animal.