Shar-Pei

Histoire

On estime que le Shar-Pei existe dans la province de Guangdong dans le sud de la Chine méridionale depuis 200 av. J.-C., au temps de la dynastie des Han. Des statuettes découvertes à la suite de fouilles archéologiques lui ressemblant et représentant ses plis ont été datées de cette époque. Il était utilisé comme chien de garde et de chasse, puis de combat. Dans ce domaine, d'autres races plus puissantes se sont petit à petit substituées à lui.

Ce manque d'intérêt et les taxes imposées aux propriétaires de chiens par Mao Zedong vers 1950 menacèrent la race d’extinction. Toutefois, elle fut sauvée par une poignée d'éleveurs locaux passionnés et par son exportation aux États-Unis puis en Europe à partir des années 1970.

Physique

Le Shar-Pei est un chien de gabarit moyen. Il mesure, en moyenne, de 44 à 51 cm et pèse entre 18 et 25 kg.

Ses poils sont courts, durs, hérissés et ont inspiré son nom. En effet, « Shar-Pei » signifie « peau de sable » en chinois. Ils mesurent entre 1 et 2,5 cm. 2 types de pelage sont distingués : le horse coat se traduit par un poil très dur qui ne dépasse pas 1,5 cm de long, tandis que le brush coat se caractérise par des poils un peu plus souples et plus longs, d’environ 2 cm.

Sa tête, de forme carrée, présente un stop moyen et est plutôt grande par rapport au reste de son corps. Elle arbore des rides importantes qui distinguent la race. Chez le Shar-Pei, le museau reste large jusqu’à son extrémité. En ce qui concerne sa robe, toutes les couleurs unies sont admises, à l’exception du blanc.

Les plis cutanés sont présents au niveau de la face, et parfois sur le corps (au niveau du garrot ou à la base de la queue par exemple), mais sont moins recherchés. Sa queue, épaisse à sa base, s'affine vers son extrémité. Elle est attachée et portée haut, incurvée, enroulée en boucle serrée ou recourbée au-dessus du dos, voire sur le côté.

Ses mâchoires sont fortes et sa langue s’avère être bleue. Ses oreilles sont très petites et épaisses. Son cou fort débouche sur un corps compact, avec un rein court. Enfin, ses yeux, de couleur foncée, sont en amande.

Caractère

Le Shar-Pei est généralement décrit comme un chien calme, serein et plutôt indépendant. Il n’en reste pas moins un compagnon fidèle, très attaché à sa famille, à qui il sait montrer toute son affection. Il s’entend bien avec les enfants et se révèle de nature patiente. Il constitue également

un bon chien de garde, qui n’hésite pas à aboyer à l’approche d’un quelconque danger. Il est parfois qualifié de « chien-chat » du fait de son caractère atypique. Ce chien ne manque pas de qualités : il sait s’adapter à tous les types d’environnement de vie, que ce soit en ville ou à la campagne.

Santé

La race, dont l’espérance de vie moyenne se situe entre 8 et 10 ans, est sujette à plusieurs problèmes de santé. Il convient de choisir un élevage sérieux de Shar-Peis pour éviter les mauvaises surprises. Certains points sont à surveiller sérieusement, notamment l’hygiène de sa peau en raison des nombreux plis. Irritations, infections et parasites peuvent lui mener la vie dure. Le Shar-Pei peut aussi contracter des affections ophtalmologiques comme l’entropion : les paupières s’enroulent à l’intérieur de l’œil provoquant une irritation de la cornée.

En outre, le Shar-Pei n’apprécie pas vraiment l’humidité et supporte difficilement les températures élevées ou basses.

Une alimentation industrielle de type croquettes de haute qualité est parfaitement adaptée à cette race. Il faudra faire particulièrement attention à ne pas donner à son Shar-Pei les restes de la table, il s’agit d’une race sujette à l’embonpoint et l’alimentation humaine s’avère trop grasse pour lui. Il ne faut pas hésiter à discuter de sa ration avec votre vétérinaire et suivre le poids de votre chien.

À la reproduction, le Shar-Pei donne des portées de 4 à 6 chiots.

Pour vous prémunir de ces risques et assurer votre compagnon en cas de problèmes de santé, Chien.fr vous conseille une assurance pour chien .

Entretien

Le prix d’un spécimen se situe entre 1 000 et 1 600 euros. Son coût d’entretien annuel est d’environ 1 100 à 1 200 euros.

Comme évoqué précédemment, la peau plissée atypique du Shar-Pei le rend sujet à des problèmes dermatologiques. Ils risquent de s’irriter ou de s’infecter.

Par conséquent, il convient d'inspecter souvent son pelage et de le brosser au moins une fois par semaine. Pour ce faire, vous pouvez utiliser un gant en caoutchouc. Les bains sont envisageables, mais ne doivent pas être fréquents au risque d'irriter sa peau. Il est nécessaire d'utiliser un shampoing adapté au chien, avec un pH neutre et de sécher correctement l'animal afin d'éviter la moindre infection. Enfin, ses yeux et ses oreilles sont à vérifier régulièrement, ainsi qu'à nettoyer avec un sérum adapté.

Côté activité physique, elle s'avère modérée. Le Shar-Pei demande peu d'exercice et a besoin de 2 à 3 sorties par jour.

Éducation

Une éducation ferme et douce demeure indispensable, afin qu’il ne développe pas de problèmes de comportement. Il convient, notamment, de le socialiser dès son plus jeune âge. Une bonne relation entre votre Shar-Pei et vous s’avère primordiale et doit reposer sur une confiance mutuelle pour que son éducation soit facile. Le renforcement positif est toujours à privilégier.

Spécificités de la race

Le Shar-Pei est un chien au physique et au caractère atypiques. Plutôt indépendant, il peut paradoxalement être un peu collant avec ses maîtres. Il ne nécessite pas une famille très sportive et nécessite un entretien particulier, afin d’éviter les problèmes dermatologiques auxquels il peut être soumis à cause de ses plis.

De plus, le Shar-Pei est connu pour sa grande propreté. Comme l’explique la Centrale Canine sur son site web, il ne supporterait pas de faire ses besoins dans son environnement proche. Ainsi, il doit être sorti dès son plus jeune âge, ce qui contribue à sa bonne socialisation.

Le mot du vétérinaire

Par sa peau très plissée, le Shar-Pei peut être sujet à des affections dermatologiques. Cette race fait partie de celles prédisposées à la démodécie. Elle est déclenchée par l’infestation des follicules pileux par un parasite. Ce parasite, Demodex canis, qui appartient au sous-ordre des Prostigmata, est un acarien qui fait partie de la flore du follicule pileux à l’état sain. Dans certains cas, cet acarien peut proliférer et être à l’origine de lésions cutanées localisées (au niveau des espaces interdigités ou autour des yeux, par exemple) ou généralisées.

Dans le cas de lésions cutanées localisées (démodécie sèche), observées le plus souvent chez les chiots, la plupart guérissent sans séquelles. Dans le cas de démodécie généralisée, on observe des démangeaisons, ainsi qu’une peau suintante et des croûtes. L’état général peut se dégrader jusqu’au décès de l’animal : il s’agit donc d’une situation d’urgence. Il faut prendre rendez-vous avec votre vétérinaire en cas de doute.