Berger Blanc Suisse

Histoire

L’histoire de ce chien est étroitement liée à celle du Berger Allemand. La robe blanche était d’ailleurs très répandue au début de l’élevage de ce dernier. Vers les années 1920-1930, les individus de poils blancs ont été interdits par le standard de la race en Europe. L’exposition de Bergers Allemands blancs est devenue prohibée. Une décision qui entraînera l’élimination des chiots arborant cette couleur par certains éleveurs.

Heureusement, la race a pu survivre grâce à un élevage qui a perduré en Amérique du Nord. Les reproducteurs ont pu faire leur réapparition en Europe dans les années 1980. En 1991, le livre des Origines Suisse (LOS) l’a officiellement inscrit comme nouvelle race. Le Berger Blanc a été officiellement reconnu par la FCI fin 2002 sous le nom de "Berger Blanc Suisse".

Physique

Le Berger Blanc Suisse est un chien de grand gabarit. Son profil à tête de loup est typique de la race. Ses traits évoquent quelque peu le Berger Allemand avec ses oreilles dressées, mais contrairement à ce dernier, le dos du Berger Blanc Suisse est bien droit et ne tombe pas au niveau des hanches. Son poil est mi-long et lisse. La seule robe acceptée est blanche. Adulte, un mâle peut mesurer entre 60 et 66 cm et peser entre 30 et 40 kg, une femelle peut mesurer entre 55 et 60 cm et peser entre 25 et 35 kg.

Caractère

Le Berger Blanc Suisse est un chien très fidèle envers son maître, à qui il montre énormément d’attachement et d’affection. Il faut tout de même veiller à ne pas trop cultiver cet aspect, car il risque par la suite de mal supporter la solitude ou les séparations temporaires. Cela pourrait alors le pousser à développer un comportement destructeur, voire des troubles d’anxiété. Il faut l’habituer jeune au détachement et à la solitude. Le Berger Blanc adore jouer et se dépenser avec les autres chiens, les rencontres avec ses congénères lors de balades sont donc à privilégier.

Les chiens de cette race peuvent également être des chiens d’utilité et travailler avec les secours, la police, les personnes handicapées etc. Il a de très bonnes capacités d’apprentissage, ce qui fait de lui un bon candidat au sport canin. En revanche, ce n’est pas spécialement un chien de garde et il ne montrera pas de signes agressifs envers les étrangers, mais plutôt de l’indifférence. Cependant, son instinct similaire à celui du Berger Allemand peut tout de même faire de lui un bon chien d’alerte.

Santé

Ce chien peut vivre entre 10 et 14 ans en moyenne. La race n’est pas spécialement prédisposée au surpoids. Néanmoins, il est toujours recommandé de respecter ses besoins nutritionnels quotidiens. C’est un chien qui se dépense beaucoup et qui doit donc boire beaucoup. S’il n’a pas tendance à aller boire de lui-même, mieux vaut le nourrir avec de la pâtée ou une alimentation hybride (sèche-humide) plutôt qu’avec des croquettes afin de compenser son manque d’hydratation.

Il est préférable de consulter votre vétérinaire avant chaque changement alimentaire, ou en cas de changement de marque ou de type de croquettes. Il est également conseillé de consulter un vétérinaire spécialisé en nutrition avant de mettre en place une ration ménagère si vous préférez opter pour un tel régime, afin qu’elle soit équilibrée. Lors de portées, le nombre de chiots varie entre 4 et 9 en moyenne.

Le Berger Blanc Suisse est un chien assez robuste, dont l’espérance de vie est relativement élevée pour son gabarit : il peut en effet vivre en moyenne jusqu’à 14 ans.

Il existe également quelques prédispositions génétiques chez la race :

• La dysplasie du coude ou de la hanche : il s’agit d’un mauvais emboîtement des articulations, provoquant une douleur et engendrant donc chez le chien une difficulté à se mouvoir en vieillissant, ainsi qu’une arthrose précoce.
  
• La maladie de Von Willebrand : il en existe trois types, qui touchent les facteurs de coagulation du sang. Cela peut donc provoquer une tendance aux saignements pouvant aller jusqu’à des saignements spontanés, mettant en jeu la vie du chien.
  
• Des diarrhées régulières : il peut en effet arriver que ce chien ait régulièrement les selles liquides du fait de pathologies du tube digestif ou de troubles de la digestion. Il ne faut pas s’inquiéter, sauf si du sang est présent dans celles-ci et qu’elles ne s’arrêtent pas après traitement. Une astuce simple pour réduire les diarrhées est de compléter la ration avec du riz.
  
• L’atrophie progressive de la rétine. Cette pathologie affecte la rétine de l’animal est malheureusement incurable mais indolore. Les cellules transmettant les couleurs et la luminosité de l’exposition au cerveau meurent, conduisant à terme à la cécité de l’animal. Les animaux aveugles peuvent tout de même bien s’adapter à celle-ci s’ils sont habitués à leur environnement, il faudra juste garder constamment un œil sur lui à l’extérieur.
  
• La myélopathie dégénérative : incurable, elle évolue toujours négativement. Elle affecte la moelle épinière, provoquant des parésies qui évoluent la plupart du temps en tétraplégie. • Déficit d’adhérence leucocytaire : cette maladie affecte les globules blancs qui ne peuvent plus quitter la circulation sanguine pour aller dans les tissus infectés. Les animaux souffrent donc d’infections récurrentes qui s’aggravent avec le temps. Cette maladie est donc létale pour la majorité des individus.

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Entretien

Il perd ses poils de manière continue, un ou deux brossages hebdomadaires suffisent à l’entretenir. Attention cependant aux périodes de mues durant lesquelles le brossage doit se faire tous les jours pour éviter de retrouver des poils partout dans l’habitation.

Par son grand gabarit, le Berger Blanc Suisse est un chien qui convient davantage à la vie en maison qu’à la vie en appartement. Cependant, notez qu’il a besoin de se dépenser régulièrement et de rencontrer ses congénères. La seule présence d’un jardin ou d’un grand espace n’est donc pas suffisante, et de longues balades sont ainsi recommandées. De plus, le Berger Blanc étant très proche de son maître, il saura s’adapter à son mode de vie. Il est donc tout de même possible d’avoir un Berger Blanc en appartement s’il est régulièrement sorti en balade.

Il n’est pas spécialement recommandé de faire appel à un toiletteur professionnel. Malgré les sorties en extérieur, il vaut mieux éviter de laver son Berger Blanc trop souvent afin d’éviter des réactions allergiques cutanées. Un ou deux bains par semestre sont amplement suffisants. En outre, une inspection hebdomadaire des oreilles ainsi qu’un rinçage au sérum physiologique des yeux sont recommandés.

Pour un Berger Blanc Suisse inscrit au LOF, il faudra compter aux alentours de 1 000 euros. Le prix peut néanmoins monter jusqu’à 2 000 euros pour une haute lignée. Pour ce qui est du budget mensuel, il faudra compter un peu plus de 50 euros par mois pour l’alimentation et les soins habituels.

Education

L'éducation d'un Berger Blanc Suisse peut être un défi en raison de leur intelligence et de leur personnalité forte, mais avec une approche cohérente et positive, il est possible de les éduquer avec succès. Les Bergers Blancs Suisses aiment la routine et se sentent en sécurité lorsqu'ils savent ce qu’il se passe. Établissez une routine claire pour les repas, les promenades et les sessions d'entraînement. Il est important de commencer l’éducation dès le plus jeune âge pour éviter les comportements indésirables. Entraînez votre chien régulièrement, environ 15 à 20 minutes par jour, pour renforcer ses compétences et votre lien avec lui.

Cette race a pour avantage de bien s'entendre avec tous les animaux du foyer, que ce soient des chiens, des chats ou autres, à condition qu’il y ait une phase de sociabilisation dès son plus jeune âge. Il affectionne particulièrement les rencontres et le jeu avec les autres chiens. C’est une race de chien qui convient à la vie de famille avec des enfants, même s’il faut veiller à leurs interactions car c’est un chien de grand gabarit qui ne maîtrise pas forcément sa force.

Spécificités de la race

Le Berger Blanc Suisse fait partie des races soumises à la mutation du gène MDR1, celle-ci rendant la race sensible à certains antiparasitaires comme l’ivermectine. La réalisation d’un test génétique chez le chiot est donc essentielle pour savoir si celui-ci est muté ou non, et ainsi adapter son traitement antiparasitaire.

Le mot du vétérinaire

Afin de pouvoir prendre en charge au mieux les différentes affections auxquelles ce chien peut être exposé, il convient de réaliser divers types de dépistage pour détecter une maladie rapidement. Pour cela, il faut penser à prendre régulièrement rendez-vous chez votre vétérinaire pour qu’il puisse effectuer un suivi régulier de votre animal.