Les parasites internes et externes du chien

On distingue deux grands groupes de parasites : les parasites internes et les parasites externes. Les parasites internes sont représentés en grande majorité par les vers et les protozoaires, tandis que les parasites externes vont plutôt être représentés par des acariens comme les tiques ou les aoûtats, les insectes tels que les puces, les poux et les champignons.

Les parasites du tube digestif

Les parasites digestifs sont nombreux. Il s’agit essentiellement de vers. Ils colonisent le tractus intestinal du chien et sont à l’origine de diarrhées, de vomissements, d’une perte de poids parfois importante. La présence de vers dans les selles est un indicateur sans équivoque de l’infestation intestinale de votre chien, mais elle n’est pas systématiquement observée.

Les chiens parasités peuvent également présenter une gêne importante lors de l’émission des selles et traîner leur train arrière au sol. Ce signe dit “du traîneau” est évocateur d’un parasitisme important. Cette infestation peut même s’avérer mortelle pour les chiots. En effet, 90% des chiots sont infestés par des vers quelques jours après leur naissance. La contamination peut se faire durant la gestation ou la lactation, mais aussi plus tard par l’ingestion d’excréments ou d’aliments souillés. En cas de doute, le vétérinaire confirmera une infestation parasitaire par coproscopie et prescrira des antiparasitaires adaptés.

Les parasites internes transmis par piqûre

En outre, les moustiques femelles sont par ailleurs capables de transmettre des larves de dirofilaires, des vers parasites du cœur du chien. Les chiens atteints peuvent ne montrer aucun symptômes ou au contraire présenter des difficultés respiratoires, de la fatigue ou un amaigrissement. C’est une affection grave mais heureusement rarement rencontrée. Elle est surtout présente dans le sud et l’ouest de la France.

Les phlébotomes transmettent quant à eux la leishmaniose, dont l’agent pathogène est un protozoaire qui peut se retrouver dans de nombreux organes. Elle sévit particulièrement dans le pourtour méditéranéen et cause dans certains cas : abattement, amaigrissement, lésions cutanées… Des médicaments antiparasitaires spécifiques en collier, pipette ou spray permettent de protéger les chiens contre ces piqûres particulières.

Les tiques et les puces

Tiques et puces sont des parasites externes présents toute l’année avec des pics saisonniers, notamment au printemps et à l’automne, d’où la recommandation de faire un traitement préventif tout au long de l’année. Leurs piqûres sont généralement sans gravité sauf en cas d’infestation massive.

• Les puces provoquent de l’inconfort, de l’irritation et des démangeaisons chez l’animal infesté. Les piqûres sont alors parfois à l’origine de maladies de peau comme une dermatite allergique sévère.

• Les tiques se nourrissent du sang de l’animal et peuvent transmettre plusieurs maladies graves telles que la piroplasmose, l’ehrlichiose ou encore la maladie de Lyme. Un chien très infesté peut aussi souffrir d’anémie parfois mortelle à cause de la perte du sang prélevé par les parasites.

Autres parasites externes

D’autres espèces peuvent être retrouvées tels que les aoûtats, les poux ou les agents de la gale. Ces derniers sont à l’origine de démangeaisons importantes, d’une alopécie, d’une altération du pelage ou encore de réactions allergiques. Les poux sont plutôt retrouvés en collectivité, tandis que les aoûtats, comme leur nom l’indique, sont très présents en saison estivale et à l’automne.

Enfin, les champignons sont responsables des teignes. Elles sont très contagieuses et transmissibles à l’homme, mais leur gravité est limité, ne provoquant que des pertes de poils peu esthétiques.

Mode de contamination

Les chiens sont contaminés à l’extérieur, en forêt ou dans les espaces verts. L’inspection du pelage du chien en rentrant de balade, en portant une attention particulière aux plis de peau, permet de prévenir la transmission de maladies. Les tiques se retirent à l’aide d’un tire-tique, disponibles en pharmacie ou chez un vétérinaire. En retirant une tique, il faut veiller à ce que toute la tête ait été retirée, la tuer et désinfecter la plaie. Dans les jours suivant l'événement, il convient de surveiller l’état général du chien et de consulter votre vétérinaire en cas de doute.

Les parasites internes sont généralement transmis à l’occasion de léchage entre chiens, lors de contact avec des excréments ou via des éléments souillés (animaux morts, déchets…)

La prévention par les antiparasitaires

Les protocoles d’antiparasitaire et de vermifugation sont à adapter selon l’âge, la race, le poids, les conditions de vie, l’environnement et donc le niveau d’exposition aux parasites du chien. Une visite chez le vétérinaire permettra de choisir le meilleur protocole possible.

Pour l’administration d’antiparasitaires, il existe des pipettes à appliquer sur la peau, des colliers, des sprays ou encore des comprimés, à la durée d’efficacité plus ou moins longue selon le produit choisi. L’administration des vermifuges est généralement simple car ils sont disponibles sous plusieurs formes, pipettes, comprimés ou encore pâtes à mâcher.

Leur efficacité repose sur leur bonne utilisation, c’est-à-dire en utilisant la bonne dose, à la fréquence recommandée et avec une bonne administration.

Protocoles de traitement par les antiparasitaires

Le traitement de votre chien contre les puces et les tiques est à faire tous les mois d’avril à octobre, là où les hautes températures favorisent le développement de ces insectes.

L’ensemble des animaux de la maison doit être traité pour éviter toute contamination. de même que le foyer, à l’aide d’aérosols ou de diffuseurs. En effet, en cas d’infestation seulement 5% des puces sont présentes sur le chien, le reste se trouvant dans son environnement.

La vermigugation

La vermifugation régulière de votre chien permet de limiter son infestation par des parasites digestifs. Cela participe non seulement à le maintenir en bonne santé, mais à protéger les personnes qui l’entourent, puisque certains de ces parasites sont transmissibles à l’homme. En effet, les enfants sont particulièrement à risque en raison du contact étroit qu’ils peuvent avoir avec l’animal ou par l’intermédiaire de l’environnement, tels que les bacs à sable contaminés par des excréments de chiens non vermifugés par exemple.

Il est recommandé de vermifuger votre chiot tous les 15 jours entre ses 15 jours et ses 2 mois, puis tous les mois jusqu’à ses 6 mois. Ensuite, la vermifugation doit être réalisée deux à quatre fois par an.

Il existe par ailleurs des liens entre parasites externes et internes, car le léchage peut entraîner l’ingestion de vers présents sur le poil. Ainsi, les antiparasitaires externes sont tout aussi importants et à administrer chaque mois.

En bref, les parasites internes et externes nombreux et divers et peuvent être à l’origine d’affection plus ou moins sévères. En prévention, traiter régulièrement son chien contre les parasites internes et externes constitue la meilleure solution pour préserver sa santé et son bien-être, ainsi que ceux de son entourage. La prévention de ces affections passe également par une bonne hygiène, avec un lavage de mains régulier après avoir caressé son compagnon et avant de manger.

Bibliographie :

• Avec mon vétérinaire, je protège mon chien (1 janvier 2012), de Edisanté International (Auteur), Professeur Henri Brugère (Préface), Jean-Paul Mialot (Préface), Professeur Charles Pilet (Introduction), Docteur Valérie Duphot (Narrateur)
• Les 100 consultations les plus fréquentes en médecine des animaux de compagnie (7 décembre 2012) de Peter Hill (Auteur), Sheena Warman (Auteur), Geoff Shawcross (Auteur)
• Cours de parasitologie de l’ENVA.
• Cours de médecine préventive de l’ENVA.