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L'éducation positive pour chien

L’éducation du chien est une étape essentielle qui peut conditionner le comportement de votre compagnon dans la vie de tous les jours. Il s’agit d’une épreuve délicate pour le propriétaire pour qui les techniques de dressage sont diverses et parfois contradictoires. L’éducation positive est une méthode qui a fait ses preuves ces dernières années et elle est même mise en avant par différentes études scientifiques. Découvrons les grands principes de l’éducation positive et ses applications dans la vie quotidienne.

Illustration : "L'éducation positive pour chien"

L’éducation par la soumission et la domination du chien

Souvent mise en avant il y a quelques années, cette éducation consistait à soumettre le chien. Le foyer était assimilé à une meute et le propriétaire devait jouer le rôle du dominant sur son chien.

Toutefois, il a bien été démontré qu’une relation de subordination ne pouvait avoir lieu qu’entre deux individus d’une même espèce. Ces individus partagent en effet les mêmes besoins et se disputent des ressources limitées (nourriture, partenaire sexuel, jouets, …). Une hiérarchie intraspécifique pouvait s’établir suite à cette compétition des ressources.

Vous comprendrez donc bien qu’un humain et son chien, qui représentent deux espèces distinctes, ne peuvent en aucun cas développer une relation de domination/ subordination.

Dans ce type d’éducation, on retrouve des mesures punitives qui, d’après certaines études scientifiques, représenteraient une source non négligeable de stress constituant un obstacle à l’apprentissage. En effet, le stress réduit l’attention et la concentration du chien.

Les principes de l’éducation positive

On démontre que l’apprentissage par l’éducation positive est beaucoup plus efficace que les mesures punitives : le chien apprend en s’amusant et la relation chien-propriétaire n’en est qu’améliorée. Cette éducation repose sur le principe du renforcement positif.

Il résulte de l’association entre l’action positive du chien et une récompense agréable. Cela aboutira à une augmentation du comportement désiré.

Il reprend le principe même du conditionnement classique de Pavlov. Ivan Pavlov avait habitué des chiens à un son de clochette avant de leur servir le repas. Ainsi, à chaque fois que les chiens entendaient la clochette, ils commençaient à saliver. Pavlov a réussi à associer un stimulus (le son de clochette) à une réaction automatique de l’organisme du chien : la salivation.

On peut donc conditionner le chien à effectuer certaines actions avec des stimuli clairs : le clicker émet un son bref au moment où le chien effectue la bonne action en est un parfait exemple. Cela permet au propriétaire de donner des indications précises.

À l’inverse, si l’on souhaite diminuer un comportement, le principe est de ne pas punir son chien, mais plutôt de ne pas réagir : dans ce cas, il s’agit d’une punition négative, aucun stimulus n’est associé à l’action du chien. Cette technique est délicate, car il est parfois difficile de ne pas réagir, notamment en cas de mise en danger du chien.

Dans ce cas, on pourra demander autre chose, par exemple un rappel s’il s’approche dangereusement de la route. On privilégiera une action positive associée à une récompense.

Applications de l’éducation positive

Tout d’abord, il convient de rappeler qu’il y a des périodes au cours du développement où l’animal va avoir des capacités d’apprentissage plus importantes. On observe également des déficits d’apprentissage quand les chiens deviennent âgés. Toutefois, on peut continuer à apprendre de nouveaux ordres à un chien, peu importe son âge. C’est même conseillé chez les séniors, car cela consiste en une réelle stimulation cognitive.

Il faut essayer de cerner les préférences de son chien en termes de récompense : certains sont gourmands et seront motivés par la nourriture, d’autres privilégieront le contact et les caresses, par ailleurs chez les chiens de travail, on associe l’apprentissage aux jeux et ce sont les jouets qui sont donnés en guise de récompense.

Apprendre des tours simples

Tout d’abord, il faut mettre son chien dans un contexte de réussite : utilisez un environnement calme, sans autre animal et sans source de stress. Commencez par des tours simples.

Lorsque vous souhaitez apprendre « assis » : il faut attendre que votre compagnon se trouve dans cette position ou lui diriger une friandise au-dessus de sa tête. Il ne faut en aucun cas le contraindre en appuyant sur son arrière-train. Une fois dans la bonne position, dites « assis », récompensez-le et n’hésitez pas à utiliser le « baby talk ». En parlant de façon exagérée et aiguë, comme à un enfant, votre chien assimilera son comportement à quelque chose qui est félicité.

Apprendre le rappel

Le rappel s’apprend en toute sécurité à l’aide d’une longue laisse ou longe. Vous laisserez de plus en plus de distance à votre chien et le rappellerez de temps en temps en y associant une récompense. Une fois cet exercice acquis, vous pourrez tenter le rappel en liberté. Attention, chaque rappel ne doit pas être associé à la remise de la laisse, car cela sera perçu comme punitif par le chien.

Diminuer un comportement négatif

Prenons l’exemple d’un chien qui saute sur son propriétaire. Dans le cadre de l’éducation positive, il faut ignorer ce comportement voire tourner le dos au chien. En général, votre compagnon veut attirer votre attention par ce comportement. Vous pouvez également faire « diversion » en demandant un simple assis suivi d’une récompense.

Rappelons que rien ne sert de punir votre chien si vous ne l’avez pas pris sur le fait. Si vous revenez après une longue journée et qu’il a détruit le canapé, il n’y aura aucun intérêt à disputer votre chien, car il n’associera pas sa destruction à votre mécontentement.

En conclusion, l’éducation positive est une méthode de dressage reconnue pour son efficacité sur les chiens même dits « difficiles ». Elle consiste à associer l’action positive à une récompense. Le chien est mis dans un contexte de réussite, de confiance et on bannit toute méthode contraignante que ce soit par la douleur ou la peur. Les outils de choix sont le clicker, les friandises, les jeux, la longe, les colliers plats et les harnais anti-traction.

Bibliographie

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  • Cours ENVA - Neurologie et comportement du chien - 2022