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L'alimentation du chiot

L’alimentation est un des éléments les plus importants de la santé du chiot, et peut avoir de grandes répercussions sur l’ensemble de sa vie. Ainsi, il est primordial d’adopter de bonnes pratiques.

Illustration : "L'alimentation du chiot"

Les besoins physiologiques du chiot

La phase de croissance est un moment clé de la vie du chien. Des pathologies ou des prédispositions qui l’affecteront tout au long de sa vie peuvent se mettre en place à ce moment-là, si son alimentation est déficiente. Ainsi, il est important de subvenir à ses besoins en termes de nutriments et en évitant les carences, mais également les excès, auxquels le chiot est très sensible.

On distingue 6 types de nutriments, classés, par ordre décroissant de besoin en termes de quantité :

  • L’eau.
  • Les glucides.
  • Les protéines.
  • Les lipides.
  • Les minéraux.
  • Les vitamines.

Parmi ceux-ci, ce sont les glucides, les lipides et les protéines qui couvrent les besoins en énergie. Ce sont donc eux qui apportent à l’organisme l’énergie nécessaire pour son fonctionnement normal, mais aussi pour des mécanismes occasionnels comme l’activité physique.

Ils ont également un rôle crucial dans la croissance en assurant le développement musculaire, osseux et nerveux de votre chiot. Ainsi, les aliments commerciaux de bonne qualité pour chiots auront une densité énergétique plus élevée que les aliments pour chiens adultes.

Pour s’assurer que le chiot reçoit un apport énergétique permettant d’assurer sa croissance, il est intéressant de reporter sa taille sur des courbes de croissance comme celles utilisées par les pédiatres, adaptées à sa race. Attention, s’il se retrouve sous la courbe, il est plus prudent de rester sous la courbe en la suivant parallèlement, que d’essayer de la rejoindre. En effet, cela pourrait résulter en une période de croissance trop rapide, nocive pour l’animale.

On comprend que l’excès d’énergie est délétère pour l’animal : il mène à une croissance excessive, qui augmente le risque d’affections ostéo-articulaires, en particulier chez les chiens de grandes races. Si l’apport élevé en énergie est maintenu au-delà de la période de croissance, il peut entraîner du surpoids, voire de l’obésité. Les petites races, dont la croissance s’arrête plus tôt, sont les plus à risque.

Le choix de l’alimentation

Comme nous l’avons vu, la nutrition est un domaine complexe, qui dépend de nombreux facteurs : la race, la taille, l’activité… Ainsi, il n’existe pas de « formule magique » : les solutions doivent être réfléchies au cas par cas.

Une visite nutritionnelle chez un vétérinaire, éventuellement spécialisé, peut grandement aider. Elle permet d’établir, en concertation avec les envies et les contraintes du propriétaire, un programme d’alimentation subvenant aux besoins du chiot, mais aussi d’encadrer le suivi afin de savoir quand et comment modifier l’alimentation mise en place.

Les marques de petfood vétérinaires, de meilleure qualité que celles disponibles en grande surface, sont souvent une solution bien adaptée, à condition de déterminer la quantité à donner quotidiennement.

Si l’on choisit de composer soi-même son alimentation, il est important d’analyser la composition des aliments distribués et de la faire concorder avec les besoins du chiot. Pour cela, on peut, comme expliqué précédemment, organiser une consultation de nutrition ou suivre les tableaux de recommandation du National Research Council.

On considérera dans les apports nutritifs au chiot non seulement ses repas, mais également toutes les friandises distribuées au cours de la journée. Il est important de les prendre en compte pour ne pas sous-estimer les quantités ingérées.

La période de satiété du chien étant relativement courte, il faut privilégier la répartition de la ration quotidienne en 2 ou 3 repas à la distribution en une seule fois. De plus, le comportement glouton du chien peut causer des troubles parfois graves de l’estomac, si la ration ingérée d’un coup est importante.

Les apprentissages liés à l’alimentation

Si l’aspect nutritif de l’alimentation est celui auquel on pense le plus instinctivement, l’aspect éducationnel est également important. La nourriture permet de motiver l’apprentissage, et donc de mettre en place de bonnes habitudes.

Tout d’abord, quant à la prise de nourriture elle-même, une habituation du chiot à des aliments variés permet une plus grande flexibilité à l’âge adulte, et donc une plus grande facilité d’adaptation aux éventuels changements de régime alimentaire. Le chiot étant plus enclin aux expériences culinaires nouvelles, on les fera de préférence dès un jeune âge. Pour augmenter l’appétence d’un aliment nouveau, on peut le présenter à la main, ce qui augmente sa valeur sociale aux yeux du chien.

Concernant les repas, il est intéressant pour le propriétaire d’établir les règles qui y sont liées et de les faire respecter tôt. Par exemple, si le chiot réagit négativement à une présence humaine près de sa gamelle (ou autres friandises), il est plus facile de l’y habituer lorsqu’il est jeune.

De plus, ce comportement, appelé « protection de ressources », peut toucher d’autres domaines. Il est intéressant d’apprendre à l’inhiber. Pour cela, l’apprentissage du « donne » ou du « lâche » est le plus adapté.

Dans cet apprentissage, il est primordial, lorsqu’on travaille ces ordres, de rendre la plupart du temps ce que l’on a pris au chien. Ainsi, il s’habitue à céder ses ressources sans avoir peur de ne pas les récupérer. De même, il ne réagit pas dans les quelques cas où on lui confisque un objet auquel il n’a pas droit. Au contraire, si l’on travaille ces ordres sans jamais rendre ce qu’on lui prend, il associera son propriétaire et ces mots à la privation, ce qui renforcera la protection de ressources.

Un autre enjeu de l’éducation autour de la nourriture concerne le chien qui réclame à table. Beaucoup de propriétaires considèrent ce comportement comme indésirable. Cependant, avant de le punir, il faut se demander s’il est vraiment gênant.

De plus, le propriétaire devant apprendre au chiot les règles du foyer, il est contre-productif de lui inculquer que les repas ne se partagent pas, alors qu’on essaie de réprimer ses comportements de protection de ressource. Ainsi, il est plus intéressant pour la relation homme-animal et l’éducation du chiot de lui apprendre à réclamer de façon moins envahissante, si c’est cela qui vous gêne, ou également à aller s’allonger tranquillement une fois qu’il a reçu ce qu’il demandait.

L’alimentation du chiot nécessite donc un plus grand apport en énergie que celle de l’adulte, mais les excès sont également dangereux. Les moments de prise alimentaire sont aussi des moments très adaptés à l’éducation du chien et permettent la mise en place d’un cadre de vie sain.

Bibliographie

  • LEFEBVRE, S. (2019) Nutrition vétérinaire du Chien et du Chat. Nutrient Requirements of Dogs and Cats (2006) . Washington, D.C., National Academies Press. [https://doi.org/10.17226/10668].
  • Nutrition - General Feeding Guidelines for Dogs | VCA Animal Hospitals (s. d.) . In Vca. [https://vcahospitals.com/know-your-pet/nutrition-general-feeding-guidelines-for-dogs] (consulté le 14/03/2023).
  • Cours d’alimentation de l’EnvA.