67 chiens sauvés du marché de la viande canine traversent un océan pour commencer leur nouvelle vie
En Corée du Sud, le marché de la viande canine n’a été interdit qu’en janvier 2024. Peu à peu, les élevages ferment, mais les associations de protection animale ont fort à faire pour secourir les chiens qui s’y trouvent encore enfermés. C’est le cas de Humane World for Animals dont les membres sont récemment intervenus pour secourir 67 toutous.

C’est dans une ferme de Cheongju, située dans la province du Chungcheong du Nord (Corée du Sud), en activité depuis 40 ans, que se trouvaient les animaux. Malgré l’interdiction de la vente de viande canine depuis un an, cet endroit était resté en fonctionnement et n’avait fermé ses portes qu’en février 2025. Là-bas, 67 chiens étaient encore enfermés dans des cages étroites, et attendaient patiemment qu’on leur vienne en aide. C’est aujourd’hui chose faite grâce à l’intervention de Humane World for Animals qui avait visité les lieux plusieurs fois au cours des mois précédents.
Humane World for Animals / Facebook
Un avenir plus doux de l’autre côté de l’océan
La nouvelle du sauvetage, qui a eu lieu le 8 mai 2025, a été relayée par The Korea Times, le mardi 13 mai. La veille, 51 chiens avaient traversé l’océan, quittant la Corée pour les États-Unis, où un avenir plus doux s’offrait à eux. « Les chiots vont bientôt entamer un long voyage vers une nouvelle vie, laissant la Corée derrière eux et trouvant une famille pour toujours », se réjouissait Lee Sang-kyung, directeur de campagne du bureau sud-coréen de l’association, à quelques heures du départ.
Humane World for Animals / Facebook
Les toutous, tous âgés de moins de 3 ans, sont presque tous des croisés Jindo Coréens. Pris en charge par Humane World for Animals, ils seront soignés, éduqués et socialisés afin d’être proposés à l’adoption.
Humane World for Animals / Facebook
Des chiens calmes et doux malgré les horreurs vécues
Parmi eux se trouvaient Ginger et Cinnamon, frère et sœur, qui, lors de leur sauvetage le 8 mai, étaient enfermés dans une cage rouillée et sale. Lee Sang-kyung les présentait à Korea Times. « Ce chiot blanc s'appelle Ginger et le brun s'appelle Cinnamon. Ils sont frères, mais très différents. Pour une raison inconnue, Ginger ne supporte pas que Cinnamon mange sa nourriture ; nous devions donc les surveiller pendant les repas ». Il expliquait aussi que, en dépit des horreurs vécues par tous ces animaux, ils étaient calmes et doux.
Ce sauvetage n’a été possible que grâce à la coopération et à des mois de coordination entre l’association et le gouvernement coréen.
Humane World for Animals / Facebook
Et parmi les membres de l’équipe de sauvetage se trouvait un acteur de renom : Daniel Henney, comédien de la série Esprits criminels, dont la mère est d’origine coréenne. Très touché par la cause animale, il avait tenu à participer à cette mission, le 8 mai 2025. Il a même adopté 3 des chiens sauvés, dont Juliette, une femelle Golden Retriever. « Leur seul contact avec les humains jusqu’à présent a été marqué par l’agressivité et la douleur, mais ils restent très doux et ravis de voir des gens. Ils ont une grande force intérieure et cela me rend très heureux » confiait-il à The Korea Times.

Encore 315 000 chiens attendent d’être sauvés en Corée
Depuis l’interdiction du marché de la viande canine, près de la moitié des fermes d’élevage ont fermé. 40% de celles qui étaient en activité ont profité d’aides à la reconversion fournies par le gouvernement coréen. Déjà 151 000 chiens ont pu être sauvés de ces endroits infernaux, mais on estime qu’il en reste au moins 315 000 de plus, toujours enfermés et risquant de faire les frais d’un commerce aujourd’hui illégal. Mais la Corée du Sud ne baisse pas les bras et espère faire passer le taux de fermeture de 40 à 60 ou 70% d’ici fin 2025.
Humane World for Animals / Facebook

Par Élodie François
Rédactrice web
Passionnée par l’écriture et la langue française depuis toujours, j’aime jouer avec les mots et les faire vivre. Toujours accompagnée de Samy, mon félin tigré, je suis désormais rédactrice et correctrice freelance.