Après avoir passé sa vie dans un laboratoire, cette femelle Beagle profite enfin de la chaleur d’un foyer aimant
Afin de faire progresser les recherches en médecine, par exemple, les animaux servent encore aujourd'hui souvent de cobayes. Les rongeurs sont le plus fréquemment utilisés, mais d’autres animaux tels les chiens, les singes ou les porcs sont également choisis pour les tests. Leur vie se résume à être enfermés dans un laboratoire depuis leur naissance, privés d’amour et d’attention. C’était le cas de Delilah, une femelle Beagle qui a par chance été sortie de cet enfer par une association.

L’utilisation d’animaux de laboratoire est encore d’actualité, même à l’heure où l’on se soucie bien davantage du bien-être animal qu’à une certaine époque. Parmi eux se trouvent de nombreux Beagles, l’une des races de chiens le plus souvent employées dans ce contexte expérimental. Delilah en faisait partie. Enfermée dans un laboratoire canadien depuis sa naissance, elle ne connaissait rien d’autre que ces 4 murs et sa vie était dépourvue d’amour et d’affection. Heureusement, une association engagée dans la lutte contre la maltraitance animale dans le cadre de la recherche a pu la sortir de là et lui offrir une nouvelle vie.
The Beagle Alliance / Facebook
Une organisation spécialisée dans le sauvetage des Beagles
Beagle Alliance, un organisme canadien, s’est donné pour mission de sauver les Beagles utilisés dans les laboratoires. Ses membres portent secours aux toutous et les réhabilitent afin de leur offrir un nouveau départ au sein d’une famille. « Plus de 16 000 chiens sont utilisés chaque année au Canada pour des tests, principalement à des fins éducatives et bon nombre d’entre eux pourraient vivre une vie extraordinaire », explique Lori Cohen, fondatrice de l’organisation au média CityNews Winnipeg.
Hélas, en fonction de divers critères, tous les chiens ne peuvent être sauvés. Mais parmi eux se trouvait Delilah, une femelle Beagle, ainsi que 4 autres chiens de cette race. Les 5 ont eu droit à leur seconde chance grâce au dévouement des bénévoles.
Privée de liberté durant toute sa vie, et après avoir été réhabilitée, Delilah peut enfin profiter d’un horizon sans barrière, et d’une vie de famille. Dans une publication diffusée sur le compte Facebook de Beagle Alliance, on pouvait découvrir la bonne nouvelle.
« Quelle belle façon de leur rendre hommage. Delilah rentre chez elle ». Cette annonce a été faite à l’occasion de la journée mondiale des animaux de laboratoire. Un sauvetage qui symbolise un réel combat de la part de cette association et de bien d’autres du même type.
Une réglementation stricte en France
Si, en France, l’utilisation d’un animal à visée scientifique est réglementée et fait l’objet d’une demande d’autorisation auprès du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), leur avenir, une fois le projet terminé n’est pas toujours rose. 3 issues sont possibles pour lui : l’euthanasie, la réaffectation dans une autre étude expérimentale, le placement en famille d’accueil. Leur avenir est décidé en fonction de leur état de santé et de divers critères éthiques. Ailleurs dans le monde, d’autres pays pratiquent une réglementation similaire. Au Canada, c’est le CCAC (Conseil canadien de protection des animaux) qui définit les normes et les pratiques, et s’assure de l’avenir de l’animal, selon les 3 mêmes possibilités qu’en France. Et c’est dans ce cadre qu’œuvrent de nombreux organismes tels que Beagle Alliance, au Canada, pour replacer les animaux qui le peuvent.

Par Élodie François
Rédactrice web
Passionnée par l’écriture et la langue française depuis toujours, j’aime jouer avec les mots et les faire vivre. Toujours accompagnée de Samy, mon félin tigré, je suis désormais rédactrice et correctrice freelance.